
Le Président Bill Clinton écoute le Président de la Nation Sioux Oglala, Harold Salway,
le 7 Juillet 1999, sur la Réserve de Pine Ridge.
Les membres de la Tribu Sioux Oglala, qui dépendent fortement du Financement Fédéral pour fonctionner, disent qu'il est impératif que l'Administration continue l'assistance pour les soutenir.
"C'est la responsabilité des États-Unis de respecter leur obligation, mais cela ne se produit pas", a déclaré Mason Big Crow.
Les fonctionnaires de l'Administration Trump et les représentants du Bureau des Affaires Indiennes n'ont pas répondu aux demandes de commentaires par e-mail.
Des histoires semblables jouent sur des Réserves à l'échelle du Pays qui dépendent du soutien du Gouvernement Fédéral des États-Unis. Cinq des 10 Comtés les plus pauvres des États-Unis se trouvent dans le Pays Indien, selon Jacqueline Pata, Directrice Exécutive du Congrès National sur les Indiens d'Amérique.
"Pine Ridge est identique à de nombreuses Communautés qui ont des préoccupations similaires", a-t-elle déclaré. "Ce sont les plus vulnérables dans ces Communautés, quand leurs ressources sont coupées, ils disposent d'un très petit filet de sécurité".
Robert Brave Heart Sr., Vice-Président exécutif de la Red Cloud Indian School, a déclaré que le Plan de l'Administration Trump d'éliminer 1,2 milliards de dollars de Subventions pour les Programmes Extra-Scolaires et Estivaux pourrait dévaster les Jeunes de cette Communauté. Il y a plusieurs années, une série de suicides parmi les Jeunes de la Réserve s'était tellement répandue qu'elle avait attiré l'attention Nationale et avait suscité des enquêtes au sein du Congrès.
"Je ne peux pas m'empêcher de penser que cela aura un impact sur tous nos Étudiants", a déclaré Robert Brave Heart.
"Les Programmes Extra-Scolaires de l'École Red Cloud", a-t-il dit, "constituent un refuge pour les Enfants, qui peuvent empêcher de ne pas s'immiscer avec les Gangs qui parcourent les Réserves, de rester loin des drogues, de l'alcool et des situations de violence".
L'École s'appuie également sur les bénévoles d'Americorps dont les tâches vont des cours d'enseignement, jusqu'aux conduites d'autobus scolaires remplis d'étudiants qui font des allers-retours chaque jour. Mais les diminutions à la Société pour le Service National et Communautaire, qui finance Americorps, sont également sur la table. Cela signifie que la Red Cloud Indian School devra prendre en charge ces frais pour pouvoir emmener les Enfants dans les salles de classe, et avoir des enseignants pour les éduquer.
"Nous ne sommes pas sûrs de comment nous allons y faire face jusqu'à ce que nous arrivions à cette situation, si nous y arrivons", a déclaré Robert Brave Heart. "Espérons que nous n'en arrivons pas à ce stade".
Tandis qu'il règne une sensation de fatigue du fait de subir une autre série de compressions budgétaires du Gouvernement Fédéral qui pourraient faire basculer cette Réserve, la plupart des gens semblent détachés et sceptiques que tout Politicien Américain pourrait changer leurs vies.
Chris Cuny, 49 ans, travaille à faire face à la crise du logement sur Pine Ridge. Lui, comme la plupart sur la Réserve, n'a pas soutenu Trump.

Chris Cuny devant chez lui, sur la Réserve de Pine Ridge
"Nous avons vu beaucoup de slogans de Campagne, et il semble toujours que nous sommes les derniers à obtenir vraiment l'un des effets lorsque ces changements arrivent", a déclaré Chris Cuny. "Si Donald Trump rend l'Amérique plus grande, son Administration devra vraiment se pencher sur les Communautés des Réserves".
Faire le meilleur qu'ils peuvent
Doreen Two Bulls s'est battue toute sa vie entière. Combat pour garder ses filles en sécurité, hors des drogues, et les maintenir à l'École. Se battre pour s'assurer que ses petits-enfants grandissent dans une maison stable. Se battre juste pour garder ses lumières allumées et sa maison au chaud.
Il y a huit ans, elle est partie de Rapid City pour retourner à Pine Ridge, et s'installer dans la vieille maison de ses Grands-Parents à quelques kilomètres à l'extérieur du Village de Pine Ridge. Sa maison de deux chambres accueille plusieurs personnes qui auraient besoin de plus d'espace. Deux filles, un fils et cinq petits-enfants y vivent.
"Habituellement, il y a des matelas partout", a-t-elle déclaré Jeudi dernier alors qu'elle traversait la maison, demandant à une des filles adulte d'essuyer des miroirs tachés d'empreintes de mains d'enfants, et d'années d'usure. "Nous gérons, nous nous débrouillons", a-t-elle dit quelques minutes plus tard avec un faible sourire.

Doreen Two Bulls dans sa maison, sur la Réserve de Pine Ridge
La décision de quitter Rapid City était-elle la bonne ? Doreen Two Bulls a ses doutes. Pendant que nous parlions, son petit-fils de 4 ans a rampé sur le bras d'un canapé, cherchant à attirer l'attention. Derrière le canapé, une de ses filles s'est occupé de son fils de 9 mois, qui était perché au bord d'un ensemble de lits superposés en métal.
"Je souhaite vraiment que nous puissions rester, au moins trois ans de plus, pour permettre à mes enfants de rester un peu plus longtemps à l'École", a-t-elle déclaré. Quand elle est retournée à Pine Ridge, sa fille aînée était étudiante en deuxième année au Lycée. La vie a changé rapidement. Parfois, elle passait ses nuits à la recherche de sa fille dans les rues poussiéreuses du Village.
Maintenant, sa fille vit à Rapid City et vient de commencer un Programme de Formation pour obtenir un nouvel emploi, alors que Doreen Two Bulls garde le cap et prend soin de ses petits-enfants à Pine Ridge. Cela a été un travail solitaire — le père de trois de ses filles est décédé d'une overdose. Elle est maintenant engagée, mais son fiancé divise son temps entre la Réserve et un travail à l'extérieur.
Elle a essayé d'être persistante, mais parfois, les problèmes sur la Réserve semblent trop importants à surmonter, et quitter la Réserve semble être le seul choix viable.
"J'aimerais que mes filles se retirent de la Réserve, qu'elles puissent travailler et avoir l'impression de pouvoir vivre dans la Société", a déclaré Doreen Two Bulls. "Ce choix dépend vraiment de leur décision, s'ils veulent revenir."

Antoinette Poafpybitty à l'extérieur de sa maison, sur la Réserve de Pine Ridge
Pour les Poafpybitty, cependant, revenir sur la Réserve n'était pas un choix. C'était un appel. Ils voulaient vivre près de la Famille, se reconnecter à la Terre où ils ont grandi, pour célébrer leur héritage.
"J'ai l'opportunité d'aller aux Sudations, à nos Cérémonies, d'aller à nos Danses du Soleil", a déclaré Antoinette. "Lorsque nous vivions loin de chez nous, je devais planifier toute l'année pour économiser de l'argent, ensuite il fallait demander à mon patron l'autorisation de prendre mon congé, et parfois on me privait d'avoir la possibilité de me rendre chez moi. En étant à la maison... je n'ai pas à me battre pour cela."
Au début, ils ont dormi dans leur voiture, alors qu'ils commençaient à débroussailler les feuillages qui avaient envahi la maison après plus d'une décennie depuis la mort des Parents d'Antoinette. Ensuite, ils ont commencé à remplacer les fenêtres cassées, leur permettant enfin de pouvoir s'installer de nouveau dans la maison. Une fenêtre à double vitrage a été posée sur la porte d'entrée déjà existante.
De grandes chaises de jardin en bois que Virgil a faites, sont posées devant la maison. Matthieu, le fils adulte d'Antoinette, entretient un jardin à l'avant ; Ils ont l'intention de lui donner le nom de la défunte mère d'Antoinette. Un panneau dans le jardin déclare : "Ne pas entrer. Terre Sacrée".
"C'est la meilleure thérapie que je pourrais obtenir", a déclaré Antoinette. "Rentrer à la maison de mes Parents. C'est cette sécurité, ce sentiment d'être à l'abri et se sentir chez soi".