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Association Humanitaire créée pour aider les Enfants Sioux Laḱota de la Réserve de Pine Ridge, Dakota du Sud - USA.

les batailles

1) Le massacre de Sand Creek

2) Le combat de "Wagon Box Fight"

3) La bataille de Fetterman

4) La bataille de little big horn


LE "MASSACRE DE SAND CREEK" — 29 NOVEMBRE 1864,

Le Massacre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L"Massacre de Sand Creek" est un Évènement des Guerres Indiennes aux États-Unis qui s'est produit le 29 Novembre 1864, lorsque la milice du Territoire du Colorado a attaqué un village de Cheyenne et d'Arapaho installé sur les Plaines Orientales — à l'Est des Montagnes Rocheuses —

Le Colonel John Chivington et ses 700 cavaliers attaquèrent le Camp Indien qui comptait 500 personnes, guerriers mais aussi femmes, vieillards et enfants. Au terme des combats, près de 270 Indiens furent massacrés, contre 15 tués et 50 blessés pour les soldats Américains. La violence du Massacre entraîna une remise en question de la Politique Américaine d'extermination des Amérindiens.

Le Contexte

Selon les termes du Traité de Fort Laramie de 1851, conclu entre les États-Unis et les Tribus Cheyenne et Arapaho, on reconnaissait à ces derniers la propriété d'un vaste Territoire comprenant les Terres comprises entre les rivières North Platte et Arkansas et situées de l'Est des Montagnes Rocheuses, à l'Ouest du Kansas. Cette région comprenait, ce qui aujourd'hui forme le Sud du Wyoming, le Sud-Ouest du Nebraska, l'Est du Colorado, et l'extrême Ouest du Kansas. Cependant, la découverte d'or en Novembre 1858 dans les Montagnes Rocheuses du Colorado (alors situées dans l'Ouest du Territoire du Kansas) conduisit à une ruée vers l'or d'émigrants Blancs sur Tes terres des Tribus. Les représentants du Territoire du Colorado firent pression sur les autorités Fédérales afin que soient redéfinies les limites territoriales des Terres Indiennes, et à l'Automne 1860, A.B. Greenwood, Commissaire aux Affaires Indiennes arriva à Bent's New Fort pour y négocier un nouveau Traité.

Le 18 février 1861, six Chefs Cheyenne du Sud et quatre Arapaho signèrent le Traité de Fort Wise avec les États-Unis, par lequel ils cédaient la plupart des Terres qui leur avaient été concédées par le Traité de Fort Laramie. Les Chefs Cheyenne étaient Black Kettle, White Antelope, Lean Bear, Little Wolf, Tall Bear et Left Hand ; les Arapaho étaient Little Raven, Storm, Shave-Head, et Big Mouth.


Portrait de Black Kettle,
rang du bas, 2e depuis la gauche,
et la Délégation des Chefs Cheyenne et Arapaho, 28 Septembre 1864.

La nouvelle Réserve, qui représentait moins d'un treizième de celle concédée en 1851, était située dans l'Est du Colorado entre les rivières Arkansas River et Sand Creek. Certains groupes de Cheyennes, dont les "Dog Soldiers", une troupe militaire des Cheyenne et des Lakota, mécontents des Chefs qui avaient signé ce Traité et le désavouant, refusèrent de se plier à ses contraintes. Ils continuèrent de vivre et chasser sur les riches pâturages à Bisons de l'Est du Colorado et de l'Ouest Kansas. Ils se montrèrent graduellement plus agressifs envers les immigrants Blancs qui traversaient leur Territoire, en particulier dans la Région de la Smoky Hill River du Kansas, par laquelle passait une nouvelle piste vers les terrains aurifères. Les Cheyenne opposés au Traité prétendaient qu'il avait été signé par une petite minorité de Chefs sans le consentement ni l'approbation des autres Tribus, que les signataires n'avaient pas compris ce qu'ils signaient, et qu'ils avaient été corrompus par une large distribution de cadeaux. Les Blancs au contraire voyaient le Traité comme un "devoir solennel" et considéraient les Indiens qui le refusaient comme hostiles et fauteurs de guerre.

Le déclenchement de la Guerre de Sécession en 1861 conduisit à une réorganisation des forces militaires sur le territoire du Colorado. En mars 1862, les troupes du Colorado défirent celle des confédérés du Texas lors de la Bataille de Glorieta Pass dans le Nouveau-Mexique. Après la Bataille, le 1er Régiment de volontaires du Colorado, sous le commandement du Colonel John Chivington rentra chez lui pour y servir en tant que garde territoriale. Chivington et le Gouverneur du Territoire, John Evans, adoptèrent une ligne dure vis à vis des Indiens, accusés par les Colons de voler du bétail. Le conflits entre Blancs et Indiens lors du Printemps 1864 se matérialisèrent par la prise et la destruction de campements Cheyenne. Le 16 mai 1864, un détachement commandé par le Lieutenant George S. Eayre se rendant au Kansas rencontra des Cheyenne sur leur camp de chasse aux Bisons près de la Smoky Hill River. Les Chefs Cheyenne Lean Bear et Star vinrent au-devant des soldats pour signifier leurs intentions pacifiques, mais furent abattus par les hommes de Eayre. Cet incident déclencha des raids vengeurs des Cheyenne sur les Colons du Kansas.

Comme le conflit entre les Indiens et les Colons soutenus par les soldats se poursuivait au Colorado, nombre de Cheyenne et d'Arapaho — dont les groupes commandés par les Chefs Black Kettle et White Antelope qui avaient cherché à maintenir la paix malgré les attaques des Colons — s'étaient résignés à négocier la paix. En Septembre 1864, ils rencontrèrent le Gouverneur Evans et le Colonel Chivington à Camp Weld, près de Denver, et déduisirent, sans doute à tort, qu'un accord de paix était acquis.

Après plusieurs années de conflit entre Blancs et Indiens dans le Colorado, une bande d'environ 800 Cheyenne et leur Chef Black Kettle se rendent à Fort Lyon afin de négocier un accord de paix. En compagnie d'Indiens Arapaho commandés par le Chef Left HandIls, ils s'installent ensuite dans un campement à Sand Creek, à moins de 40 miles au Nord du Fort. Les guerriers dits "Dog Soldiers", qui avaient été très actifs au cours du conflit, ne sont pas présents dans ce campement. Rassuré par les promesses de paix du Gouvernement des États-Unis, Black Kettle envoie la plupart de ses guerriers à la chasse. Une soixantaine d'hommes restent au camp, la plupart trop jeunes ou trop vieux pour chasser. Le drapeau des États-Unis flotte sur le campement, car il lui est promis que "aussi longtemps qu'il ferait flotter le drapeau américain, lui et son Peuple ne seraient pas inquiétés par les soldats."

L'Attaque

En Novembre 1864, partant de Fort Lyon, le Colonel John Chivington et 800 hommes appartenant aux 1e et 3e Régiments de Cavalerie du Colorado, ainsi qu'une compagnie du 1e Régiment de volontaires du Nouveau-Mexique, mènent un raid sur le campement Indien. Dans la nuit du 28 Novembre, les soldats et miliciens s'enivrent aux alentours du camp. Le lendemain matin, Chivington ordonne à ses troupes d'attaquer. Un officier, le Capitaine Silas Soule, refuse de suivre les ordres et demande à ses hommes de ne pas ouvrir le feu. Le reste des troupes attaque immédiatement, sans égards pour le drapeau des États-Unis flottant sur le camp, ni pour un drapeau blanc qui est brandi peu après les premiers coups de feu. Les soldats de Chivington massacrent la plupart des Indiens présents, souvent désarmés.


Colonel de l'Armée Américaine John Chivington.
Il fut un prédicateur méthodiste et un opposant de l'esclavage.

Au cours de cet assaut, les troupes de l'armée perdent 15 hommes et plus de 50 sont blessés. Entre les effets de la boisson et le chaos résultant de l'assaut, la plupart de ces pertes sont imputables à des tirs amis. Les estimations des pertes Indiennes sont de 150 à 200 morts, principalement des femmes et des enfants. Lorsque Chivington rédige son témoignage qui est plus tard produit devant un Comité du Congrès des États-Unis, il estime que le nombre d'Indiens tués se situe plutôt entre 500 et 600, et que la grande majorité d'entre eux étaient des hommes.

Une source Cheyenne rapporte qu'environ 53 hommes et 110 femmes et enfants ont été tués. Bon nombre des cadavres sont mutilés, et pour la plupart ce sont des femmes, des enfants et des vieillards. Chivington et ses hommes coiffent leurs armes, leurs chapeaux et leur équipement de scalps et différents morceaux humains, y compris des organes génitaux, avant d'aller afficher publiquement ces trophées de Bataille à l'Apollo Theater et au Saloon de Denver.

Chivington déclare que ses troupes avaient combattu dans une Bataille contre des Indiens hostiles et que l'action fut d'abord célébrée comme une victoire, quelques soldats arborant avec cynisme des parties de corps humain Indiens comme des trophées. Cependant, le témoignage de Soule et de ses hommes oblige la tenue d'une enquête sur l'incident, qui conclut que Chivington a mal agi. Soule et les hommes qu'il commandait témoignent contre Chivington devant la cour martiale. Chivington dénonce Soule comme un menteur, et celui-ci est assassiné plus tard par un homme qui a servi sous le Commandement de Chivington à Sand Creek. Certaines rumeurs de l'époque impliquent Chivington dans la réalisation de cet assassinat.

Chivington est condamné pour sa participation à ce Massacre, mais il a déjà quitté l'armée, et l'amnistie générale qui succède à la guerre de Sécession fait que des accusations criminelles ne peuvent être déposées contre lui. Toutefois, un juge de l'armée déclare publiquement que Sand Creek est "une lâche boucherie exécutée avec sang-froid, suffisamment pour couvrir ses auteurs de l'indélébile infamie, et de honte et d'indignation le visage de chaque américain." L'indignation publique est intense face à la brutalité des massacres et la mutilation des cadavres, et aurait peut être incité le Congrès des États-Unis à rejeter l'idée d'une guerre généralisée contre les Indiens du Midwest.


Représentation du Massacre de Sand Creek,
© Illustration Howling Wolf, Cheyenne.

 

Article tiré du WIKIPÉDIA, L'encyclopédie libre "Massacre de Sand Creek".

Bibliographie

  • "Treaty of Fort Laramie with Sioux, Etc., 1851." Sept. 17, 1851. In Charles J. Kappler, compiler and editor, Indian Affairs: Laws and Treaties — Vol. II: Treaties. Washington, D.C.: Government Printing Office, 1904, pp. 594–596 . Through Oklahoma State University Library, Electronic Publishing Center.
  • "Treaty with the Arapaho and Cheyenne, 1861" (Treaty of Fort Wise) Feb. 15, 1861. Ratified Aug. 6, 1861; proclaimed Dec. 5, 1861. In Charles J. Kappler, compiler and editor, Indian Affairs: Laws and Treaties — Vol. II: Treaties. Washington, D.C.: Government Printing Office, 1904, pp. 807–811. Through Oklahoma State University Library, Electronic P. Center.
  • Jerome A. Greene (2004). "Washita, The Southern Cheyenne and the U.S. Army". Campaigns and Commanders Series, vol. 3. Norman, OK: University of Oklahoma Press.
  • Stan Hoig (1977). "The Sand Creek Massacre". Norman, OK: University of Oklahoma Press.
  • George E. Hyde (1968). "Life of George Bent Written from His Letters". Ed. by Savoie Lottinville. Norman, OK: University of Oklahoma Press.
  • Gregory Michno (2003). "Encyclopedia of Indian wars : western battles and skirmishes, 1850-1890", Missoula, Mont. : Mountain Press Pub. Co.
  • Robert Scott (1994). "Blood at Sand Creek : the massacre revisited", Caldwell, Idaho : Caxton Printers.
  • Duane P Schultz (1990). "Month of the Freezing Moon : the Sand Creek Massacre, November 1864", New York : St. Martin's Press.
  • Jerome A Greene; Douglas D Scott (2004). "Finding Sand Creek : history, archeology, and the 1864 massacre site", Norman : University Of Oklahoma Press.
  • George Bent; George E Hyde; Gilbert David; Daniel Dubois (1995). "Histoire des Cheyennes", Monaco : Editions Du Rocher.

À l'Écran

  • Soldat bleu, 1971 — Cinéma —
  • Colorado, 1978 — Série TV — Épisode "The Massacre".
  • Docteur Quinn, femme médecin, 1993 — Série TV — Les premiers Épisodes évoquent le "Massacre" et le personnage du Colonel Chivington (dûment nommé "Iverson" dans Soldat Bleu, et "Skimerhorn" dans Colorado).


LE "COMBAT DE PINEY ISLAND" — 02 AOÛT 1867,

Ou "Le Combat des Caisses de Chariots" : ou Le Combat de "Wagon Box Fight"

 

 

Article tiré du Site Les Batailles Célèbres de l'Histoire "Le Combat de Piney Island",
Par Daniel Veraghen

Au début du mois d'Août 1867, Red Cloud, Chef de la force coalisée des Sioux et des Cheyenne, se décida à marcher sur Fort Kearny dont la garnison avait été réduite de moitié suite aux pertes U.S. subies lors du "Fetterman Massacre". Pour ce faire, il constitua une force combattante comptant de 2.000 à 3.000 guerriers. Leurs préparatifs achevés, les Indiens se mirent en route en direction du Fort. 

Le 2 août 1867, les Indiens parvinrent en vue de Piney Island — l'Île aux Pins — où se trouvait un groupe de 32 soldats commandés par le Capitaine James Powell. Les militaires avaient ordre de veiller à la protection d'ouvriers-bucherons occupés à scier du bois d'oeuvre.
À la vue des Indiens, Powell fit enlever les roues des chariots destinés au transport du bois, et les fit placer de manière à constituer un petit fortin de forme ovale.

Peu avant 8h00 du matin, les Indiens attaquèrent le camp de travail, abandonné, et le brûlèrent. Retranchés derrière les chariots, les Blancs s'organisèrent en vue de soutenir l'assaut massif. Powell confia plusieurs fusils chargés aux meilleurs tireurs du groupe. Ainsi, la plus fine gachette disposa, à un moment, de 8 fusils prêts au tir à ses côtés ; un tireur médiocre eut pour tâche de maintenir les armes chargées...

Vers 8h00, Red Cloud, placé sur une colline voisine en compagnie d'autres Chefs, lança ses cavaliers à l'assaut du fortin. Alors que les assaillants n'étaient plus qu'à une quinzaine de mètres des chariots, le fortin cracha la mitraille. La rapidité du tir stoppa net l'assaut Indien et les survivants regagnèrent rapidement leurs positions. L'assaut avait fait deux victimes parmi les défenseurs.

Un second assaut, pédestre cette fois, fut effectué. Les Indiens rampèrent dans les hautes herbes et arrosèrent le fortin pendant de longues minutes. Persuadés d'avoir abattu le plupart des assiégés, les Indiens se ruèrent à l'attaque mais, à nouveau, ils essuyèrent des tirs soutenus qui leur infligèrent de fortes pertes, et les empêchèrent de s'approcher à moins de quelques mètres du fortin.

Vers 12h00, un troisième assaut fut lancé et échoua également au pied des chariots. Un autre assaut massif aurait probablement emporté la position, mais des renforts U.S. furent signalés dans les parages et Red Cloud, écoeuré, décida de stopper le massacre de ses meilleurs combattants.

Au cours du Combat de Piney Island, qui prit le nom historique de "Wagon Box Fight" — "Le Combat des caisses de chariots" — 3 militaires furent tués. Les Indiens déplorèrent entre 60 et 100 tués et un nombre de blessés bien supérieur, peut être de l'ordre de 200.


Vue des positions U.S. — Terrain où chargèrent les Indiens.

Si Red Cloud perdit la Bataille de Piney Island, il n'en perdit pas pour autant la guerre. La situation de Fort Kearny devint dramatique. Les militaires qui sortirent du fort le payèrent souvent de leur vie. Aucun renfort ne pouvait être espéré des Forts voisins car ces derniers ne disposaient eux-mêmes que d'un effectif minimal.

À l'Automne 1868, l'Armée dut s'avouer vaincue et abandonna Fort Kearny aux Sioux et cela définitivement. Le fort fut incendié et entièrement rasé. La mort des trois victimes militaires de Piney Island avait été inutile...

Site du Fort Kearny.


LE "FETTERMAN FIGHT" — 18 DÉCEMBRE 1866,

Ou "Le Massacre de Fetterman". 

 

Article tiré du Site Les Batailles Célèbres de l'Histoire "Le Fetterman Fight",
Par Daniel Veraghen

La Construction de Forts en Territoire Indien

  À la suite du Massacre de Sand Creek, le grand déclenchement des hostilités Américano-Indiennes se produisit en 1866 lorsque le Général Henry Carrington commença à faire construire une série de Forts sur les Territoires des Sioux et des Cheyennes, en violation totale du Traité Harney-Sanborn signé par le Gouvernement U.S. en 1865. Devant la menace d'une occupation militaire de leurs Territoires, plusieurs Tribus Indiennes se coalisèrent sous l'autorité du Chef Red Cloud (Nuage Rouge).
Parti de Fort Laramie en mai 1866, Carrington, à la tête de 700 hommes, marcha vers le Wyoming afin d'établir un nouveau Fort à Kearny. Dès le début des travaux, les Sioux ne cessèrent d'épier les hommes de Carrington. Les patrouilles furent attaquées et les hommes isolés furent scalpés et mutilés. La construction du Fort Kearny fut toutefois terminée en Décembre 1866.
La construction s'était effectuée au prix de 150 soldats U.S. tués et de presqu'autant de blessés. Les Indiens s'étaient également emparés de 700 chevaux et bêtes à cornes. Pas un jour ne se passa sans qu'une alerte se déclencha. Le désastreux engagement entre Fetterman, ses soldats et les Sioux se situa dans ce contexte.

Fetterman Massacre

Vantard convaincu de la supériorité raciale des Anglo-Saxons sur tous les autres Peuples de la Terre, le Capitaine William J. Fetterman affirma à de nombreuses reprises pouvoir, avec 80 hommes, marcher au pas de parade à travers le Camp de l'Armée des Sioux. Le 18 Décembre 1866, un train de chariots ramenant du bois des forêts jouxtant Fort Kearny fut attaqué par les Indiens ; Carrington donna à Fetterman l'occasion de prouver ses dires, en l'envoyant avec 81 hommes au secours du détachement de bûcherons.

Fetterman avait reçu de Carrington l'ordre de repousser les Indiens mais de ne pas se porter au-delà d'une crête nommée "Lodge Trail Ridge". Fidèle à ses habitudes, Fetterman désobéit à Carrington et poursuivit les Indiens au galop au-delà de la ligne prescrite et hors de la vue du fort. Les Indiens se laissèrent poursuivre et l'arrogant militaire fit tomber ses hommes dans l'embuscade.
Sur le versant opposé de "Lodge Trail Ridge" se trouvait Red Cloud et le gros de ses forces. Au signal convenu, un millier de Sioux se ruèrent sur les 81 hommes de Fetterman qui furent contraints de se retrancher sur une colline.
À cet endroit, qui sera par la suite baptisé "Massacre Hill", les hommes de Fetterman, armés de lents Springfield à un coup, furent abattus les uns après les autres. Le combat pris fin en une demi-heure.


Colline du Massacre de Fetterman.

L'armée appela ce combat "Fetterman Massacre", les Indiens le nommèrent "Battle of a Hundred Slain".
Ce fut l'une des pires défaites de l'Armée, à l'Ouest, et l'un des deux seuls combats livrés où il n'y eut aucun survivant.

Les Expéditions de Secours

Pour venir en aide à la troupe de Fetterman, Carrington envoya la quasi totalité de sa garnison à la rescousse, armant même les prisonniers, les cuisiniers et les civils. Lorsque les soldats revinrent au Fort, dans l'après-midi, ils ramenèrent les cadavres de 49 des hommes de Fetterman, récupérés dans la neige. Ils n'avaient pas trouvé les 32 autres. Les corps étaient hérissés de flèches, scalpés ; certains étaient décapités et avaient subi d'effroyables tortures.
Le lendemain, le Général Carrington partit en personne à la tête d'une seconde expédition de secours. Arrivé sur les lieux du combat, il ne trouva que des cadavres scalpés et mutilés. L'un des officiers avait 120 flèches dans le corps.

La stupidité de Fetterman avait coûté à Carrington la moitié de la garnison de Fort Kearny. Comme Red Cloud connaissait également l'effectif du Fort et ne tarderait pas à attaquer en force, il fut décidé d'aller réclamer des renforts à Fort Laramie.
Un volontaire civil se présenta, du nom de John "Portugee" Phillips. Après trois jours et trois nuits, au terme de l'une des chevauchées les plus spectaculaires de l'histoire du Far West, Phillips franchit 380 kilomètres à cheval à travers un terrible blizzard, et franchissant les lignes de l'une des plus importantes forces Indiennes qui aient jamais été rassemblées dans l'Ouest. Quelques heures après son arrivée, une partie de l'infanterie de Fort Laramie se porta au secours du Fort Kearny.

Le Massacre de Fetterman fit comprendre aux Blancs la nécessité d'élever un Fort intermédiaire entre Fort Kearny et Fort Laramie, ce que le Général Carrington avait réclamé à de multiples reprises avant l'engagement fatal. Dans une logique bien militaire, le nouveau Fort fut appelé Fort Fetterman, en l'honneur de l'impétueux Capitaine.

La nouvelle du Massacre de Fetterman souleva une vague de critique contre l'armée. Fetterman étant mort, le Général Carrington, le seul qui ait pensé intelligemment dans l'affaire, fut choisi comme bouc émissaire par les politiciens de Washington et relevé de son commandement.


Site du Massacre de Fetterman.
 

"LITTLE BIG HORN" — 25 JUIN 1876,

"Custer's Last Stand" Ou "L'Ultime Résistance de Custer". 

 

Extraits tirés du WIKIPÉDIA, L'encyclopédie libre "Bataille de Little Big Horn".

 


Réunion de Chefs Survivants de la Bataille de Little Big Horn, 02 Septembre 1948.

 

Le Camp

  

Un immense Camp s'étend sur les Rives de la Little Big Horn. Toutes les Tribus se sont réunies pour la "Danse du Soleil". En ce 25 Juin 1876, c'est alors près de 15.000 Indiens qui sont rassemblés, soit environ 2.500 tipis. L'ensemble de cette force représente 3.000 guerriers et près de 30.000 chevaux. Les Hunkpapa 600 tipis, les Blackfeet 300 tipis, les Miniconjou 400 tipis, les Sans-arc 350 tipis, les Oglala 400 tipis, les Cheyenne 300 tipis, plus quelques groupes divers. La chasse est organisée par petits groupes et, en ce début d'après-midi du 25 Juin, la plupart des Guerriers sont au Camp.

                                               
                                                                 Rives de la Little Big Horn.                                           Tipis sur les rives, 1908.

 

La Bataille
 

Après l'échec du Général Crook à la Bataille de Rosebud le 17 Juin, le Lieutenant Colonel George Armstrong Custer (Général par Brevet en 1865), conduit l'attaque d'un Camp d'Indiens Sioux et Cheyenne d'environ 6.000 personnes, dont 1.500 Guerriers. Les Indiens sont menés par les Chefs Sitting Bull et Crazy Horse.

Custer divise ses forces afin d'attaquer de plusieurs côtés à la fois : le Commandant Reno avec 3 Compagnies ou Escadrons — les Cies A, G et M = 170 personnes — ; le Capitaine Benteen avec 3 Escadrons — les Cies D, H et K = 125 personnes — ; Custer avec 5 Escadrons — les Cies E, F, C, I et L = 216 personnes —. Devant rester à l'arrière avec les munitions, le Capitaine McDougall dispose de 1 Escadron — la Cie B = 101 personnes —.

Son plan, d'après le Clairon Martini : encercler le Camp Indien en l'attaquant depuis le Sud par le Commandant Reno, le Centre par le Capitaine Benteen, et le Nord par le Colonel Custer lui-même. Le train de munitions doit progresser à son rythme, indépendamment.

Image:Bighornbattle1 fr.svgSite de la Bataille de Little Big Horn.

15 H 20 —

La Bataille commence alors que les Compagnies de Reno descendent dans la petite vallée et prennent une formation en ligne dite de "Skirmish Line", ligne d'escarmouche. Les Indiens sont pris par surprise, mais se portent à la rencontre de Reno qui les attaque dans le Val. Pendant ce temps, Custer longe les collines pour prendre le village sur son flanc. Les deux forces n'ont alors plus aucun contact visuel. Vers 15 H 50, le Major Reno a le flanc gauche exposé et commence à se faire déborder sur l'arrière. Il ordonne donc à ses Cavaliers de se remettre en selle et de se retirer dans le sous-bois afin de consolider son flanc droit. Par contre, les arbres empêchent les Cavaliers de se positionner de manière ordonnée. Les Guerriers chargent alors les Cavaliers en désordre à travers le bois. Reno est submergé, il panique en ordonnant à ses hommes de monter à cheval, de mettre pied à terre puis de remonter... La confusion s'installe et il donne alors l'ordre de la retraite en se dirigeant vers le haut de la colline. Ses hommes tentent de le suivre mais Reno n'a laissé aucune force de couverture ou arrière-garde afin de couvrir sa retraite précipitée. Ceci provoque une déroute, et 40 soldats sont tués et 13 blessés par les Indiens, menés par les Chefs Two Moon, Crazy Horse et Crow King.


Retraite du Commandant Reno.

16 H 10 —

Custer atteint une butte près du village. Il a besoin de reconnaître le terrain et trouver un gué pour assurer la future offensive du Capitaine Benteen, au Centre. Il envoie d'ailleurs un Messager ordonnant à Benteen de le rejoindre rapidement et d'apporter avec lui des caisses de munitions transportables par les Cavaliers "Bring Packs". Le train de mulet avance toujours indépendamment dans le dispositif.

16 H 20 —

Custer a divisé son bataillon en deux ailes : l'aile gauche, sous son commandement, comprend les Compagnies E et F, qui devront aller reconnaître le gué au bas de Medicine Tail Coulee. L'aile droite, sous le commandement du Capitaine Keogh, doit protéger la manœuvre en engageant une bande d'Indiens montés revenus d'une partie de chasse et visibles au Nord-Est de Medicine Tail Coulee. La reconnaissance faite, le Régiment se regroupe au complet sur Calhoun Hill, au Nord-Ouest. Custer développe la suite de son plan : l'aile droite de Keogh se déploie sur la crête en ligne d'escarmouche, pendant que Custer et l'aile gauche reconnaissent un second gué "North Ford", toujours dans le but de lancer une attaque d'encerclement. Selon toutes vraisemblances, Custer croit Reno toujours engagé.

Pendant ce temps, le Capitaine Benteen fait sa jonction avec le Major Reno sur une colline, ce qui deviendra aujourd'hui le "Reno-Benteen Battlefield". Indigné de l’inaction de Reno, le Capitaine Weir et ses hommes tenteront de se porter à la rencontre de Custer à 16 H 50. Ils resteront 45 minutes sans être soutenu. Le Major Reno et le Capitaine Benteen les rejoindront à 18 H 00, alors que Custer et ses hommes sont sur le point d'être anéantis et, sans leur porter secours, feront retraite sur Reno Hill, de peur d'être repérés par les forces Indiennes.

17 H 30 - 18 H 20 —

Les Indiens, sous le commandement du Chef Cheyenne Lame White Man, mènent l'offensive. L'aile gauche de Custer est brisée près de "Deep Ravine" où elle avait établi un périmètre de défense. Débordée sur son flanc, l'aile droite s'effondre à son tour à 17 H 50, après plus d'une heure de combat à 1 contre 5, sur un terrain défavorable à la Cavalerie démontée. Le dernier carré de Cavaliers américains succombe à 18 H 20 après des combats acharnés — cet épisode deviendra légendaire sous le nom de "Dernière Résistance de Custer" ou Custer's Last Stand".


"Deep Ravine", le Ravin de la Dernière Résistance de Custer.

Profitant des hautes herbes, les Indiens vont pouvoir harceler l'Armée Américaine. Crazy Horse, ayant souvent combattu les Troupes US, connaît leurs méthodes de combat, et il en profite pour marquer son avantage. C'est là que le Lieutenant Colonel Custer vient les attaquer et qu'il trouve la mort avec les 264 hommes du 7e Régiment de Cavalerie. Les Indiens savent que les soldats reviendront, toujours plus nombreux, et qu'ils ont vécu leur dernier Été de liberté. Et dès le lendemain, ils se dispersent.

Pierres tombales à Little Big Horn.

La défaite de Custer éclate comme un coup de tonnerre au milieu des fêtes du "Centenaire de l'Indépendance des Etats-Unis". La fin de Custer est qualifiée d'odieux Massacre. Quand, en 1877, le Congrès décrète la confiscation des Black Hills, cela apparaît comme une juste punition.

Les Indiens fuient la vengeance de la Nation Américaine. Ils n'ont plus qu'une alternative : se rendre ou mourir.

L'Automne 1876, puis l'Hiver 1877 sont pour eux une période de cauchemar. L'Armée Américaine, instruite par des Officiers Prussiens, a beaucoup progressé en efficacité. Cette Armée moderne, bien équipée, bien entraînée se lance à la poursuite d'une population affamée, épuisée, contrainte à une fuite incessante et qui ne combat que pour sa survie. Au Printemps 1877, les Chefs Sitting Bull et Gall, avec les Hunkpapa et les Sans Arc, demandent asile au Canada et s'installent au Saskatchewan. En Septembre 1877, ils donnent asile à 200 survivants des Nez Percé de Chef Joseph.

En Avril, le Chef Red Cloud va trouver Crazy Horse à qui il promet, de la part du Général Crook, une Réserve sur la "Powder River". Le 7 Mai, Crazy Horse fait sa reddition à Fort Robinson, à la tête de 1.200 Oglala affamés. Dans l'Été, alors que Crazy Horse doit subir les pressions de l'Armée pour qu'il envoie des éclaireurs Oglala contre les Nez Percé en fuite, le bruit court qu'il veut reprendre la lutte. Le 5 Septembre, Crazy Horse est convoqué par le Général Crook. On tente de se saisir de lui pour le jeter dans une cellule. Il se débat et veut fuir. Un policier Indien le retient par le bras et un soldat le frappe de deux coups de baïonnette dans le dos. Crazy Horse meurt dans la nuit. La Réserve sur la "Powder River" ne sera jamais accordée.

En Octobre, les Oglala sont déportés à pied vers le Missouri. Un groupe réussit à fuir le convoi et à rejoindre le Chef Sitting Bull au Canada. Un an plus tard, les Oglala sont installés autour de "l'Agence de Pine Ridge", devenue "Réserve de Pine Ridge" en 1889, où ils vivent toujours.

 

Le Memorial
 

"If this Memorial is to serve its total purpose, it must not only be a tribute to the dead; it must contain a message for the living... power through unity..."
Enos Poor Bear, Sr., Oglala Lakota Elder.

"Si ce Mémorial doit servir un objectif absolu, il ne doit pas seulement être un hommage aux morts ;
il se doit de contenir un message pour les vivants... le pouvoir par l'unité..."

 


Mémorial érigé sur le Champ de Bataille de Little Big Horn,
en mémoire des Combattants Amérindiens,

© Rick Pisio\RWP Photography.

 

 

 

 

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