• Le Peuple Sioux !

     


    OCETI SAKOWIN OYATE,

    Ou le Peuple des Sept Feux. 

     

    Extraits tirés du dossier "La Nation Sioux Lakota" pour la Revue Nitassinan n° 50 (1997)
    Par Monique Hameau et Sylvain Duez-Alesandrini

     

     

    Les Sioux s'appelaient entre eux "Oceti Sakowin Oyate", "Peuple des Sept Feux" ou "Conseil des Sept Feux" en référence à leur 7 divisions politiques d'origine.

    Ce Peuple se partageait en 3 grands Groupes géographiques et dialectals, à leur tour subdivisés en 7 Tribus qui constituaient les "Sept Feux du Conseil" :

     


    Chief Red Cloud — Chief Big Foot — Chief Sitting Bull — Chief Black Elk
    Chief Kicking Bear — Chief Young Men afraid of his Horses — Chief Gall


    Les LAKOTA / TETONS, ou Titunwans "Peuple de la Prairie" — Territoire traditionnel Dakota / Wyoming, constitués en 7 groupes

     

     HUNKPAPA "Ils campent à l'entrée" — Réserve de Standing Rock du Sud et Nord Dakota — Chief Sitting Bull, Chief Gall

    ⟹ OGLALA "Ils se dispersent" — Réserves de Pine Ridge et de Rosebud du Sud Dakota — Chief Red Cloud, Chief Crazy Horse, Medecine Man Black Elk

    ⟹ SICANGU - BRÛLÉ "Cuisses brûlées" — Réserves de Rosebud, de Lower Brule et de Crow Creek du Sud Dakota — Chief Spotted Tail

    ⟹ MINNECONJOU ou Mnikwojupi "Ils plantent près de l'eau" — Réserves de Cheyenne River, Rosebud et Crow Creek du Sud Dakota — Chief Big Foot

    ⟹ ITAZIPACOLA "Sans arc" — Réserve de Cheyenne River du Sud Dakota

    ⟹ OOHENUNPA "Deux fois bouilli" — Réserves de Cheyenne River, Rosebud et Crow Creek du Sud Dakota

    ⟹ SIHASAPA "Pieds noirs" appelés "Blackfeet Sioux" — Réserves de Cheyenne River du Sud Dakota, et de Standing Rock du Sud et Nord Dakota


    Les DAKOTA / SANTEE, ou Isantis — Territoire traditionnel Minnesota, constitués en 4 groupes

     

     SISSETON ou Sisseton-Wahpeton — Réserves du Lac Traverse du Sud Dakota, et de Devil's Lake du Nord Dakota

     WAHPETON "Ils habitent sous les feuilles" — Réserves du Lac Traverse du Sud Dakota, et de Devil's Lake du Nord Dakota

     WAHPEKUTE "Ils chassent sous les feuilles" — Petites Réserves du Minnesota, et Réserve de Flandreau du Sud Dakota

     MDEWAKANTON "Ils habitent le lac sacré" — Réserves de Devil's Lake du Nord Dakota, et de Shakopee-Mdewakanton du Minnesota


    Les NAKOTA / YANKTON, ou Ihanktun — Territoire National Dakota, constitués en 4 groupes

     

     YANKTON ou Iyanktonwan "Ils habitent au bout" — Réserves de Yankton du Sud Dakota, et de Devil's Lake du Nord Dakota

     YANKTONNAIS ou Iyanktonwanna "Les petits Yankton" — Réserves de Standing Rock du Sud et Nord Dakota, et de Fort Peck du Montana

     ASSINIBOINES - apparentés aux Yankton — Réserves de Fort Peck, et de Fort Belknap du Montana, et Réserves en Alberta au Canada

     STONEYS - apparentés aux Assiniboines — Réserves en Alberta au Canada


    Autres Peuples de Langue SIOUANE ou SIOUX

     

     CROW HIDATSA OMAHA — PONCA — OSAGE — QUAPAW — IOWA — OTO — KANSAS — Situés à l'Ouest et au Centre

     CATAWBA — YUCHI — BILOXI — Situés dans la Basse Vallée du Mississipi, dont les Sioux seraient Originaires.

      

    C'est dans la Région des Sources du Mississipi, que vers 1680 des Jésuites Français rencontrent les SIOUX, ainsi d'après le nom que leur donnent les Chippewa, leurs voisins et ennemis. Eux-mêmes se nomment "Oceti Sakowin Oyate", le "Peuple des Sept Feux". Les Sioux sont décrits comme puissants et redoutés à cause de leur nombre et de leur dynamisme, mais "ont la réputation d'être moins cruels que les autres Indiens". Ils protégèrent une bande de Hurons poursuivis par les Iroquois et, en 1714, donnent asile aux Fox, leurs ennemis, pourchassés par les Français. Ils entretiennent cependant de bonnes relations avec les Français, missionnaires, marchands, coureurs des bois, souvent désireux de s'intégrer à la vie Indienne. A cette époque, les Sioux sont des Indiens des bois et des rivières, pratiquant l'agriculture autour de villages constitués de grandes huttes rondes, installés le long des fleuves. Mais, dès les années 1660, des bandes Sioux qui allaient devenir les Grandes Nations Lakota, aussi appelées "Titonwan", commencent à se détacher du groupe principal et à lancer des incursions vers l'Ouest, poussant les Mandan, puis les Arikara vers le Missouri et se rapprochant des Plaines à Bisons.

    Les Arikara constituent encore pour eux un sérieux obstacle, mais une épidémie de variole les anéantit, permettant aux Sioux de traverser le Missouri et leur ouvrant définitivement la route des grandes plaines. Dès la fin du XVIIème siècle, des chevaux sauvages se sont répandus dans les prairies. Ce sont les descendants des chevaux espagnols échappés lors des expéditions dans le Sud. Rendus à la rude liberté des plaines, ces chevaux prendront l'aspect un peu trapu, rustique et résistant du "poney indien". Capturé, vendu, le plus souvent volé, le mystérieux animal gagne les Plaines, permettant aux Lakota et aux Yankton, ainsi qu'aux Cheyenne, Arapaho, Shoshone, Crow et Blackfeet d'investir les prairies à Bisons qui s'étendent jusqu'aux contre-forts des Montagnes Rocheuses.

    Les villages de huttes recouvertes de terre, construits le long des cours d'eau, sont abandonnés. Le "tipi", qui n'était qu'un abri d'été durant la période des chasses devient l'habitation de la famille. Le cheval assure des chasses faciles et abondantes, des déplacements aisés et rapides. Bien que les Minnecoujou continuent pendant quelques temps à pratiquer l'agriculture sur les terres alluviales le long du Missouri, la plupart des Lakota basent leur économie sur la chasse et la cueillette. Le Bison devient pour eux l'élément économique et culturel majeur. C'est vers le milieu du XVIIIème siècle que les Lakota chassent les Crow du massif des Black Hills et les repoussent vers le Nord, tandis que les Kiowa, après avoir résisté aux Lakota jusqu'en 1770, s'éloignent vers les Plaines du Kansas où ils feront alliance avec les Comanche. On ne sait quand les Cheyenne et leurs amis Arapaho sont arrivés dans la Région des Black Hills, venant aussi de l'Est. Il est probable qu'à une certaine époque, ils ont combattu les Lakota. Mais dès la fln du XVIIIème siècle, les trois Nations sont étroitement liées.

    A cette époque, "Oceti Sakowin Oyate", la Grande Nation Sioux, dont les territoires s'étendent du Minnesota au Wyoming, est la Nation Indienne la plus puissante d'Amérique du Nord.

     

    Un Grand Peuple des Plaines

     



    Les combats acharnés que les Lakota, avec leurs alliés Cheyenne et Arapaho, ont menés pour la défense de leurs terres et de leur mode de vie, durant la seconde moitié du XIXème siècle, ont été largement popularisés par le Cinéma et la Littérature. Ils constituent l'essentiel de l'Épopée de l'Ouest et, pour beaucoup, symbolisent la lutte de tous les Indiens d'Amérique contre l'invasion blanche. Qui ne connaît Sitting Bull, Crazy Horse, Red Cloud…? Jusque dans les années 1830-1840, l'Ouest demeure le domaine des Indiens et des Bisons. La déportation des Tribus de l'Est vers le "Territoire Indien" marque le peu d'intérêt que les Blancs portent à cette Région jugée trop aride pour être cultivée. Tout change en 1848 avec la découverte de l'or en Californie. Depuis Saint Louis, les prospecteurs et les colons commencent à s'élancer vers l'Ouest. Des caravanes sont pillées par les Indiens qui convoitent les armes, les chevaux, les bestiaux que les Blancs apportent. Les Indiens considèrent cela comme une sorte de péage. Il faut préciser que les Blancs tirent systématiquement sur tous les Indiens qu'ils rencontrent, même quand ceux-ci s'approchent par simple curiosité. Des commerçants nouent cependant de bonnes relations avec les Lakota. Sur la rivière Platte, là où les Indiens ont l'habitude de venir commercer, des marchands de fourrures ouvrent un Comptoir qui prend le nom de Fort Laramie. Contre des peaux de castor, de loutre et de Bison, les Lakota ont accès aux outils, étoffes, perles, ustensiles de toutes sortes, fusils, alcool. Les Oglala s'installent en grand nombre autour de Fort Laramie qui devient leur centre économique. Certains d'entre eux tombent dans la dépendance des produits Européens, surtout de l'alcool. Ils seront les "traîne-autour-du-fort", comme les appelleront avec mépris les Indiens demeurés libres. En 1841, deux Chefs, Smoke et Bull Bear, se disputent la prépondérance au sein de la Nation Oglala. Alors que les partisans de Bull Bear rendent visite au Camp de Smoke, de l'alcool est distribué. Bientôt, les hommes se querellent. Un jeune guerrier du Camp de Smoke abat le Chef Bull Bear d'un coup de feu. C'est Red Cloud. Ce meurtre provoquera un ressentiment qui persiste encore de nos jours et qui explique en partie les critiques dont Red Cloud a fait l'objet.

     

    La Société Traditionnelle

     

    "Mitakuye Oyasin" "Ils sont tous mes parents", cette formule revient à la fin de chaque prière Lakota. Leur vie était fondée sur la notion de parenté étendue avec ceux de la Tribu et tous les êtres vivants de la Création. Ce sentiment de parenté assurait la cohésion tribale, unissant les Lakota au monde qui les entourait.

    Les Lakota s'adressaient tout naturellement aux autres en termes de "frère", "sœur", "père", etc. Un étranger, un prisonnier par exemple, pouvait vivre dans la Tribu et y être adopté dans une famille. Sitting Bull avait adopté comme frère un jeune guerrier Assiniboine qui, lors d'un combat, s'était montré particulièrement courageux. Il lui avait donné le nom de son père, Jumping Bull. La Cérémonie d'adoption, "Hunkacagapi" "Ils font des parents", comportait l'attribution d'une nouvelle identité par laquelle la personne adoptée était reconnue dans sa nouvelle famille, dans sa nouvelle Tribu. Le Clan Tribal ne comptait que quelques centaines de personnes, nombre permettant aux individus de se connaître et de se dévouer aux autres. Les guerriers protégeaient le Clan, les hommes chassaient et partageaient le gibier avec ceux qui se trouvaient dans le besoin. Les femmes s'entraidaient pour fabriquer et installer les tipis, tanner les peaux et élever les enfants du groupe. Cette cohésion forte assurait la sécurité des personnes, en particulier des plus faibles et donnait un sens à leur vie. A la fin du XIXème siècle, ceux qui voulaient assimiler les Indiens à la Culture Blanche se sont avant tout attachés à briser ce lien en imposant la propriété privée et l'individualisme. I.es groupes formés de quelques familles étendues, les "Tiyospaye" qui, durant une grande partie de l'année vivaient de manière indépendante, avaient leurs propres leaders, des hommes reconnus pour leur courage, leur sagesse, leur capacité à conduire et protéger le groupe. Les décisions étaient prises par un Conseil d'hommes qui avaient "fait leurs preuves", généralement au combat. On entrait au Conseil par cooptation et les décisions, longuement discutées, étaient prises par consensus. Ceux qui le refusaient pouvaient quitter le groupe, provoquant parfois l'émiettement des Tribus. Personne n'était contraint de se soumettre à des décisions qu'il désapprouvait.

    Oceti Sakowin Oyate, la Grande Nation Sioux, était une entité très souple de peuples se reconnaissant une même origine. Les Sioux se réunissaient de temps en temps pour prendre des décisions en commun concernant la guette, les alliances. Chaque Tribu gardait ses propres Chefs. Si une personnalité émergeait, elle n'imposait pas pour autant son autorité aux autres. Pas de "grands chefs" chez les Lakota. Ce système décentralisé assurait un maximum de liberté et de démocratie, mais rendait l'union des Tribus difficile. La dignité de Chef "civil" était souvent héréditaire. Le fils d'un Chef reconnu avait plus de chances qu'un autre de lui succéder. Il y était préparé, éduqué, mais il devait s'en montrer digne.

     

    Responsabilité et Aptitude

     

    Des Chefs de guerre se révélaient parmi les guerriers. Leur autorité ne durait souvent que le temps de l'expédition projetée. La décision de partir en guerre était prise en Conseil. Quand, du fait de l'invasion Blanche et de la recrudescence consécutive des conflits entre Tribus, le Peuple Lakota s'est trouvé en état de guerre permanente, le rôle des Chefs de guerre a prévalu. Sitting Bull, plutôt destiné à une carrière de leader spirituel devint un Grand Chef de Guerre lorsqu'il lui fallut défendre son Peuple.

    La Société Lakota était partagée en Société des Hommes et Société des Femmes. Chaque sexe travaillait dans une parfaite complémentarité. Les activités des hommes n'étaient pas supérieures à celles des femmes, mais simplement différentes. Les femmes Indiennes étaient souvent décrites comme des esclaves, des bêtes de somme. Avant l'arrivée des chevaux, elles portaient, en effet, les enfants et une partie des bagages qui ne pouvaient être traînés par les chiens lors des déplacements des camps. L'explorateur George Catlin, qui a voyagé parmi les Tribus vers 1830, remarque que les femmes Indiennes des Plaines accomplissaient leurs rudes travaux avec une bonne volonté et un enthousiasme qui l'étonnaient. Chacun avait le sentiment d'être utile à ses proches, de participer au bien-être du groupe.

                                                  

    Les femmes Lakota ne se livraient pas qu'à des travaux pénibles. Elles disposaient de temps consacré à la fabrication de beaux vêtements, de couvertures, de sacs, de parures, superbement décorés de piquants de porc-épic ou de perles admirés et valorisés à l'égal des exploits des hommes. George Carlin signale encore que les jeunes femmes Indiennes étaient de remarquables cavalières, d'excellentes nageuses et se livraient souvent entre elles à des jeux d'adresse et de vitesse. L'accomplissement de chacun, homme ou femme garantissait la bonne santé de la Tribu. Certaines femmes Lakota, reconnues pour leur expérience et leur sagesse, devenaient de grandes guérisseuses maîtrisant l'usage des plantes et les nombreuses techniques de soin.

    Les Lakota ont parfois été accusés d'abandonner les vieillards. Avant de posséder des chevaux, il leur était difficile de transporter un adulte, surtout en cas de danger. Pour ne pas être une charge, beaucoup de vieillards acceptaient d'être abandonnés et voyaient venir la mort avec sérénité. Cette pratique cessa dès que vieillards et malades purent être transportés facilement. Les grands-parents dispensaient l'éducation aux enfants. Le grand-père initiait le jeune garçon à la chasse, à l'équitation, fabriquait son premier arc et ses premières flèches, lui apprenait à suivre des pistes, à observer et comprendre le monde qui l'entourait, à savoir y vivre, à connaître et respecter les pouvoirs de l'Univers. La grand-mère enseignait à ses petites-filles les techniques du tannage et du perlage, mais aussi à être fortes, discrètes et généreuses.

     

    Participer au Bien du Groupe

     

    L'homme Lakota consacrait une grande partie de son temps à la chasse. Les grandes chasses collectives au Bison n'avaient lieu que deux ou trois fois par an. En fait, les hommes chassaient tous les deux ou trois jours, soit individuellement, soit en petits groupes. lIs ravitaillaient ainsi leur famille en viande fraîche, la viande de Bison étant en grande partie séchée, réduite en poudre et conservée pour l'Hiver. Pour un homme, la première qualité était de pourvoir aux besoins de sa famille en viande et en peaux. Un jeune chasseur se faisait un honneur d'offrir son butin aux vieillards, aux femmes et aux enfants sans pourvoyeur. Personne n'était laissé sans nourriture ni vêtement dans un camp Lakota. On donnait un cheval à la pauvre famille qui avait du mal à transporter ses biens. Pas de sans-abris ni d'exclus chez les Lakota.

    Certains hommes se consacraient à l'artisanat, fabriquant flèches, flûtes, tambours, selles, ou s'adonnant à la peinture. Certains étaient chanteurs ou acteurs. Des troupes parcouraient les Tribus, représentant avec succès des légendes ou des histoires comiques. Les hommes s'adonnaient aussi aux activités d'échange avec d'autres Clans, d'autres Nations, souvent fort éloignées. Les coquilles d'abalone des Rives du Pacifique parvenaient ainsi jusque dans les Plaines ou elles étaient fort appréciées. Des foires parsemaient les Plaines au confluent des cours d'eau. On y venait sans arme. Les Nations Indiennes entraient ainsi pacifiquement en relation, utilisant le langage des signes. Les Lakota connaissaient les Apaches aussi bien que les Iroquois et avaient une bonne notion de la géographie du Continent.

    Avec la chasse, la guerre était l'activité essentielle des hommes. Plutôt que "guerre", il vaudrait mieux dire "combat". La guerre implique une constance, une mise en oeuvre de moyens importants, très éloignés des pratiques Indiennes. Les Lakota avaient, certes, conduit des guerres de conquête à travers les Plaines au XVIIIème siècle. Alliés aux Cheyenne et aux Arapaho, ils n'ont cependant pas poussé leur avantage jusqu'à anéantir des ennemis affaiblis.

    Où les jeunes Lakota seraient-ils allés ensuite pour accomplir leurs exploits, enlever une épouse ? Les Indiens des Plaines ne torturaient pas leurs prisonniers. Les femmes, les enfants, les adolescents étaient épargnés et adoptés dans la Tribu après une période de mise à l'épreuve durant laquelle étaient testées les qualités de la personne et ses capacités à s'intégrer. Les combattants Indiens ne constituaient pas une armée. Chaque Lakota était guerrier, chasseur, protecteur de sa famille, éducateur de ses enfants et voix au Conseil. Il ne s'est jamais constitué une caste de combattants au service d'un pouvoir oppresseur. Des "policiers" faisaient toutefois respecter l'ordre durant les déplacements, les grandes chasses. C'était les "Akicita". Ils venaient des Sociétés de Guerriers, chacune fournissant les "akicita" durant une Lune. La technique de combat des Lakota, de petits groupes de guerriers très mobiles, frappant vite et disparaissant de même en faisait des maîtres dans l'art de l'approche silencieuse, du harcèlement et de la guérilla. Les petits groupes de guerriers commençaient au Printemps, après les premières chasses, à parcourir les Plaines à la recherche d'un adversaire. L'usage du cheval a certainement entraîné une augmentation de l'activité guerrière, chaque Tribu voyant ses ambitions s'accroître. La capture de chevaux, sans qu'il y ait forcément mort d'homme, s'est substituée aux attaques de villages. Au XIXème siècle, la capture de chevaux était l'activité principale des jeunes Lakota.

    Les Lakota avaient un système d'honneurs gagnés au combat. Marquer un "coup", toucher l'ennemi sans le tuer, était l'action la plus valorisée. Red Cloud aurait marqué quatre-vingt "coups" durant sa carrière de guerrier. Tuer et scalper ne venaient qu'après. Seul comptait le risque pris. Un combat entre Indiens se transformait rapidement en une série de duels, les Lakota recherchant avant tout l'exploit personnel, souvent au détriment de l'efficacité. Grâce à leurs Chefs, les guerriers Lakota ne se faisaient pas tuer inutilement. Dominés, les Lakota rompaient le combat. Acculés sans possibilité de fuir, ils se battaient jusqu'au bout. S'il s'agissait de défendre un village, les hommes donnaient leur vie avec une totale abnégation jusqu'à ce que les femmes et les enfants aient pu se mettre en sûreté. A la fin du XIXème siècle, les hommes Lakota étaient deux à trois fois moins nombreux que les femmes. Les Cérémonies de la Danse des Esprits étaient fréquentées par une écrasante majorité de veuves qui priaient pour que leur mari revienne du Monde des Esprits et pour retrouver leur vie traditionnelle, dont les divers missionnaires et autres "Amis de l'Indien" entendaient pourtant les "libérer".


  • Commentaires

    1
    Gooby
    Dimanche 27 Novembre 2016 à 18:46

    Hi the Humen beens

    Sorry for my english but i'm from Switzerland, the fresh part of the country.

    I saw what the american petroleum company are doing against you.

    I'm shocked! I saw Russell Mean on You tube and i understood a lot of things.

    You had always put your head down front the US government.These last days you won

    some battles against petroleum compagnies and i will give you the support from peoples from

    Switzerland, France, Belgium, and many another from Europe. We are very sad to see how

    the reals American People are treated. Personally, i hate the westerns movies because the human beens 

    are always the bad. Exepted "THUNDERHEART and DREAMKEEPER".

    Thanks to all the americans nations to be a exemple for the reste of the sick humanity, because you are all 

    a exemple of honorability and proudness with your proud history this last two centuries.

    To many assassinations, to many blood, to many tears, and all this hate agains you. We hade the same in Europe

    the last century. But not a so long time. The worst upcoming is Trump. This is a another big big fight for you.

    We want to give you all the power town this fight. For me you are the greatest people on this earth and you are

    hight, and you have the right for you but the politics got their money to stop you. That's i'm sure.

    Keep fighting, KEEP FIGHTING, you have heart support in Europe.

    Hope to meet you one time in my life and i hope to be good likes you one time in my life.

    Good luck and i'm praying for you victory. Gooby

    psJ'espère que vous avez le moyen d'ênvoyer ce message aux Sioux. d'avance merci.

     



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